Je ne m'étais jamais demandée ce que je pensais de l'Iran. Enfin, par là je veux dire: avais-je oui ou non une opinion du pays avant de venir le visiter et si oui, laquelle ? Pas vraiment. Et pourtant, c'est la première question à laquelle nous avons été confrontés. Après le classique "are you tourist?" ("Non, je suis le pape et j'attends ma sœur..."), nous avons souvent eu droit à un "merci" (les iraniens utilisent le mot français) ou un "thank you!" pour nous faire part de leur joie de nous voir visiter leur pays. Et sans transition : "What do you think about Iran?". La première fois, c'était le blanc; totalement pris au dépourvu. Humm, qu'est-ce qu'on pense de l'Iran ? Les dattes (de Bam ! sinon rien !), l'Islam, l'accord sur le nucléaire, la Perse, les Milles et nuits... Hummm... Et eux de renchérir, "You know, we are not terrorists!". On les rassure en leur disant qu'en France on a pas une si mauvaise image de l'Iran et on sait bien qu'ils ne sont pas des terroristes, simplement beaucoup de gens chez nous ne savent rien du pays à l'exception faîte de ce qu'on entend dans les médias; et comme souvent, on sait bien que ce n'est pas le reflet de la réalité.
Allez, venez ! On on vous entraîne dans notre découverte de ce très beau pays.
Alors oui, c'est vrai, l'Iran n'est pas un pays laïque mais une théocratie ce qui pour nous est difficile à comprendre, comme une première barrière. Ici, religion et gouvernement ne font qu'un. Aujourd'hui le gouvernement islamique impose des règles bien souvent oppressantes et surtout, à mon sens, à l'encontre des droits des femmes. J'insiste sur le mot gouvernement car il ne faut surtout pas confondre l'Islam (et son Coran) qui en aucun cas n'impose autant de règles, avec ce qui se déroule en Iran. Ici, nous nous confrontons à une caste qui utilise la religion à des fins politiques. Avec ce que nous savons désormais de l'Iran et du ressenti d'une bonne partie de la population, nous comprenons que nous sommes bien plus proches d'une dictature avec un fort culte de la personnalité que d'un état religieux : les portraits des ayatollahs Khomeini et Khameini trônent sur tous les édifices religieux ou officiels, les mollahs contrôlent tout y compris l'éducation (les universitaires doivent se rendre à Téhéran tous les quatre ans pour passer un test de connaissance sur le Coran ; c'est surtout un moyen de leur rappeler qui est le patron...) et les Gardiens de la Révolutions (police dévouée à l'ayatollah) n'hésitent pas à tirer sur la population lorsqu'ils le jugent « nécessaire ». Les iraniens nous l'ont dit : ce ne sont pas des religieux mais des gens corrompus avides de pouvoir.
Mon principal choc culturel donc ? Je dois voyager avec un voile pour couvrir tête, cou, nuque et épaules. La tunique à manches longues (qui doit bien couvrir les fesses et de préférence être ample) est de rigueur, tout comme les pantalons et les chaussures fermées. Autant dire que je me sens comme dans une cocotte minute, ça n'a rien de fun car il commence déjà à faire chaud en ce début d'été. Je me demande comment font les femmes pour ne pas mourir de chaud sous leur tchador. J'apprends, par ailleurs, au détour d'une conversation que les nanas sont souvent hospitalisées pour des carences, notamment en vitamine D. Ahh bahh oui, quand on ne prend pas le soleil, on finit par avoir des problèmes. Je m'indigne. C'est dur de comprendre ces règles oppressantes pour la femme quand on vient d'un pays comme la France où on est désormais si libres (Simone et les autres, on pense à vous !). Les femmes ne peuvent pas aller au stade voir des matchs, elles ne sont pas interdites mais fortement dés-encouragées de faire du vélo. Je m'indigne, encore. Sinon, dans la série des trucs pas « cool », il n'y a aucun bar et aucune boîte de nuit (dieu du ciel ! Un lieu de rencontre pour les gens, vous n'y pensez pas !), la musique si elle n'est pas religieuse est interdite, tout comme la danse ou pousser la chansonnette dans les lieux publics... En gros, tout ce que qui peut rendre les gens heureux... Hum hum. Mario (un ami cycliste) plaisante en nous disant "people can enjoy music... but not too much!". Rires jaunes. Ça nous paraît dingue quand on apprend que le seul moyen des jeunes de draguer c'est dans les bouchons sur la route. Ça explique notamment qu'il y ait autant de trafic, et puis l'essence est à un prix dérisoire.
Bon, j'en passe et des meilleures mais finalement, comme me le rappelle Alex : en dehors du tchador ou du voile portés par les femmes (qui est lui, un signe bien visible et évident de la présence de la religion dans le pays) nous voyons en fait que peu de signes religieux. Si on compare avec la Turquie, nous voyons assez peu de mosquées, de minarets et entendons quasi aucun appel à la prière. Étonnant non ? Youssef notre jeune guide de 22 ans qui nous fait visiter les alentours de Kashan en ce début de séjour (24 mai) nous explique que les musulmans de l'Iran sont des chiites (1 minaret et 3 appels à la prière, contre respectivement 2 et 5 pour les sunnites, comme en Turquie). Youssef est une belle représentation des jeunes adultes du pays : il est musulman par héritage de l'éducation de ses parents mais ne pratique peu voire pas, il déteste son gouvernement (les religieux surtout) qu'il qualifie comme beaucoup de « corrompu » et exècre toutes les interdictions qui lui sont imposées, il rêve de se barrer car il ne voit aucun avenir pour lui dans son pays alors il économise de l'argent en euros et en dollars ; le rial est instable et totalement dévalué notamment depuis la décision de Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire. A l'heure où nous écrivons ces lignes il a encore baissé et la colère monte dans les rues iraniennes. De nombreuses jeunes femmes montrent elles-aussi qu'elles ne souhaitent plus subir le code vestimentaire et nous constatons au fil du voyage que le voile est souvent porté de façon « relax », très en arrière laissant apparaître quasi tous les cheveux, il est coloré et accordé à la tenue (plus seulement noir) et, que la tunique est souvent ouverte à l'avant ou les doigts de pieds découverts. Cela dépend généralement des villes. Téhéran est très cosmopolite donc plutôt « relax » à l'instar de Shiraz. En revanche, une ville comme Mashaad (ville sainte à l'Est) est carrément plus conservatrice et donc on n'y verra quasiment que des femmes en tchador. « Ahhhhh ahhhh être un femme ! ». Ca y est, j'ai Michel Sardou dans la tête... et vous aussi ! Mouahahaha (rire diabolique).
A Shiraz d'ailleurs, nous avons rencontré des iraniens par le biais du « homestay » (accueille dans des familles iraniennes, le Airbnb local) qui nous ont invités à un BBQ sur les hauteurs de la ville. L'alcool détendant les mœurs, les voiles sont tombés et nous avons fini le repas en musique. Saviez-vous que le cépage Syrah vient de Shiraz (en anglais, il a d'ailleurs conservé ce nom), on y faisait d'excellents vins... mais ça c'était avant.
Bon effectivement en période de Ramadan, qui est « obligatoire », on sent plus le poids de la religion car tout est fermé en journée, mais on trouve quand même de quoi se sustenter.
Et les hommes alors ? Ma foi, je les trouve bien rasés de près et très bien habillés : pantalon à pince, chemise et chaussures en cuir, même pour faire de la mécanique ! Ils ont de belles moustaches, moi qui adore ça, je suis servie. On a le temps d'observer tout ça dans nos va-et-vient dans le métro. Faut dire qu'on y a passé des heures à traverser Téhéran en long, en large et en travers pour courir après nos visas (ouzbek, turkmen et chinois) et pour réparer Bob la remorque qui a fait une chute exceptionnelle (mais ça c'est une autre histoire qu'on vous racontera plus tard !).
Bref, je disais, le métro est un lieu exceptionnel pour observer l'autochtone. Après avoir découvert que l'Iran a le plus haut taux de rhinoplastie du monde (ils se font refaire le pif à tour de bras, quoi... quand seul le visage a droit de cité alors on le veut parfait), hommes et femmes confondus, voilà qu'on a trouvé un nouveau jeu. « Et alors, elle là, assise en bout à droite; refait ou naturel ? ». On fait nos petits paris en zieutant les femmes dans le wagon qui leur est réservé. Oui, ici le métro à deux rames « woman only » (une rame à l'avant et une à l'arrière) avec un joli pictogramme de femme avec un tchador. On imagine que c'est dans le soucis de protéger les femmes pour qu'elles ne se retrouvent pas collées aux hommes dans la rame bondée aux heures de pointe; les contacts physiques hommes-femmes étant interdit en public. Le métro de Téhéran est vraiment fabuleux. On ne s'y ennuie jamais ! Les gens se regardent beaucoup les uns les autres (c'est pas juste nous avec notre sticker « touristes » sur le front, ouf !) ou bouquinent et ils sont très peu sur leur téléphone (au contraire de chez nous !). Les vendeurs à la sauvette passent fréquemment sur les arrêts et les lignes les plus fréquentées. Ils vendent de tout : des mouchoirs, des écouteurs, des chargeurs de téléphones, des piles, les stylos, des éponges, des prises anti-moustiques, des semelles, des sandales en cuir, des ceintures, des livres imagés pour enfants, tous les trucs et machins pour les filles... Mon moment préféré restant encore le duel entre le vendeur de chewing-gums et celui des brosses à dents ! Hihihi.
Puisqu'on parle transport, parlons de la route. On a eu le temps de tester tous les moyens de transport... le taxi officiel (jaune ou vert), la taxi non-officiel (« Snap », le Uber local), le taxi partagé non-officiel de bord de route (souvent sur les voies express), le bus (souvent appelé VIP bus c-à-d un bus de 50 places aménagé pour 25 places). Leur point commun ? Une conduite rocambolesque ! Impossible de s'attacher à l'arrière et le chauffeur file toujours à vive allure, s’immisçant dans tous les trous possibles imaginables sur la voie. J'avais jamais vécu une conduite comme ça. A Marseille, ce sont des agneaux à côté. On aurait pu mourir 100 fois mais Dieu merci on est encore là pour vous le raconter héhéhé.
Et là, je vous entends d'ici : « ils ne devaient pas faire un voyage à vélo en fait ?... Pourquoi autant de transports en commun ? ». Ah bah ma petite dame, un voyage à vélo ça veut pas dire faire une compét et être intégristes hein ! (hahaha !) Tout cela fait partie du voyage, y compris … voyager en train, mon préféré ! Mention spéciale donc au train couchette iranien, très confortable et avec un service de bord irréprochable (snack, thé, eau fraîche…). On a parcouru Tabriz-Teheran, Yazd-Teheran, Teheran-Mashaad en train avec une grande satisfaction du service et des rencontres. On a trouvé ça marrant que le train s'arrête en plein milieu de son trajet dans une gare qui n'est autre qu'un lieu pour la prière. Après l'heure, c'est plus l'heure !
Dans ce beau éventail de transports, il nous manque finalement que la moto mais on se dit que c'est pas plus mal comme ça !
Qu'avons-nous aimé en Iran ? « Les dattes ! Les dattes ! Non mais vraiment, quoi les dattes tendres et moelleuse de Bam à 1 ou 2€ le kilo... non mais Allô !?! » On se calme Clarisse... !
D'abord, on a aimé visiter les lieux librement, tout en se sentant en sécurité. C'est un pays particulièrement tranquille. Les polices (l'armée qui protège les frontières et la police dans la rue) veillent au grain. Pas de pic-pockets, c'est nettement plus safe que Paris.
Le pain aussi, qui est excellent frais mais se conserve mal. Les boulangeries, où devrions-nous plutôt dire « fours à pain » sont nombreuses. Tous ne font pas le même pain, on y trouve le lavash : hyper fin et immense mais assez fade (il nous fait penser à une serviette de toilette, pas notre préféré pour le coup), le sangak, plus épais en forme à peu près rectangulaire et très long (1m) ou encore le barbari encore plus épais et donc plus cour ; le pain est étiré sur un lit de galets dans le four. Le rituel de l'achat du pain est le même partout. On commande au boulanger qui est en train de s'affairer à le faire cuire, en général en équipe de 2 : un qui façonne les pains à partir de la pâte déjà prête et un qui gère le four. Le pain brûlant sortant du four est jeté sur une table métallique percée pour le laisser refroidir quelques minutes où on enlève les cailloux qui d'aventure seraient restés collés (ceux du four, dans le cas du sangak) puis on part avec sa pile de pain sous le bras dans un linge pour ne pas se brûler. En cette période de Ramadan, les fours ne sont actifs qu'à partir de la fin d'après-midi et fonctionnent en flux tendu. On nous a souvent offert le pain, les boulangers étant particulièrement heureux de voir des touristes apprécier leur fabrication.
N'oublions pas les fruits gorgés de soleil: abricots juteux et sucrés, petites pêches excellentes, pastèques rafraîchissantes, griottes équeutées et savoureuses.
Mais notre coup de cœur pour l'Iran, ce sont surtout ces habitants et leur incroyable (voire presque trop prévenant) accueil. Évidemment, c'est aussi toutes nos belles différences culturelles. Les iraniens vivent tous les jours avec trois calendriers (le notre, le perse et l'arabe). Ici, nous sommes en 1367 ! Retour vers le passé et les lieux historiques :
Ispahan : avec la vaste place Naghsh-e Jahan et la mosquée du Chah Abbas 1er, bijou de l'architecture perse tout comme le pont des 33 arches merveilleusement illuminé le soir venu,
Yazd : la ville du désert aux vieilles ruelles préservées au détour desquelles nous apprécions l'appel à la prière dans la mosquée Jameh (d'un bleu nuit le soir, plus foncé que toutes les autres mosquées),
Shiraz : sa mosquée rose (faïences aux pigments naturels), son jardin aux orangers (Narajestan), son jardin-mausolée en l'honneur du renommé poète Hafez,
Tchak-Tchak : le village accroché à un pan de montagne dans le désert où jaillit de l'eau. Elle est un lieu sacré pour les Zoroastriens (religion officielle de la perse antique avant l'arrivée des Arabes) … un peu le Lourdes local quoi ;),
sans oublier la superbe cité de Persepolis (près de Shiraz) : lieu de villégiature accueillants de nombreux peuples à vivre en paix... Jean vous en dira plus dans un prochain épisode.
Nous avons également aimé le nord du pays dans le coin de Rasht. La proximité avec la mer Caspienne et le massif de l'Elbrouz (point culminant : le Damavand à 5610m) qui bloque les précipitations, en font une région particulièrement arrosée et donc très verte. On y cultive le riz, les oliviers (pour l'huile) et... les cerises ! A 1800m d'altitude, dans la vallée d'Alamout où nous avons visité le fort des Assassins (des mercenaires ismaélites qui s'étaient construit un château perché sur un promontoire rocheux, au XIIè siècle... oui oui...), nous nous extasions devant les cultures de griottes (excellentes !). Encore une bonne idée de Jean qui nous a motivés à aller découvrir ce coin et surtout la gastronomie locale ! Le filou, il ne perd pas le nord héhé. On s'offre donc un motel un peu pourri du côté de Qazvin mais on se permet un florilège de plats locaux le soir venu: Anarbij, Torsh e Tareh, Bagheli Ghatogh ou encore mon préféré … Mirza Ghasemi ! Et on arrose tout ça de bière... sans alcool ! Et bein oui... l'alcool c'est aussi interdit ici mais c'est sûrement l'un des trucs qu'on trouve le moins dommage. La bière sans alcool aromatisée au citron nous fait penser à un panaché très rafraîchissant. On s'en accommodera facilement tout au long du séjour.
On pense encore à ce petit crochet, au frais, qui a également permis une virée à Bandar-Azali pour faire trempette à la mer Caspienne, enfin seulement Alex et Jean, car me baigner toute habillée et voilée ne m'intéressait guère.
Ohhh ! Et n'oublions pas Kashan ! Notre première étape, principal lieu de culture des roses d'Iran et de production de l'eau de rose qui parfume les femmes et le thé noir. Car oui, le thé noir est un trait de la culture iranienne que nous avons énormément apprécié. Leur façon de le consommer est bien différente de chez nous. Il font bouillir de l'eau sur le gaz dans une bouilloire sur laquelle ils posent une plus petite bouilloire dans laquelle des feuilles de thé noir infusent pendant longtemps (le gaz reste souvent allumé des heures... hum hum... le mauvais côté d'une énergie peu onéreuse). Ils versent ensuite une petite quantité de cette infusion dans la tasse et dilue avec l'eau pure qui a bouilli. Le thé se boit brûlant et généralement sucré. La plupart du temps, les iraniens gardent un carré de sucre dans la bouche et boivent leur thé petit à petit. Une version plus fancy existe : une sorte de sucette faîte en cristaux de sucre doré qu'on trempe dans le thé.
Avons-nous un point commun avec les iraniens alors ? Oui, ici, c'est le premier pays où on nous parle de changement climatique. On peut même le toucher du doigt. On entend « avant on avait de la neige ici ! », « avant on avait une grande rivière qui passait là »... Oui, mais cela c'était avant. La rivière traversant Ispahan ne coule plus ou presque ; ironique lorsqu'on s'appelle « la rivière de la vie ». L'Iran va être rapidement confronté à la pénurie d'eau, ce n'est pas rassurant.
Avant, avant, avant... On entend aussi « avant à l'époque du Shah on pouvait voyager partout dans le monde, on était bien accueillis, nos femmes n'étaient pas obligées de porter le voile et l'été elles étaient en bikini », nous confie un papex de 70 ans a vista de naz (comme on dit dans le Béarn). Il avait donc 30 ans quand la révolution islamique a eu lieu dans le pays... 30 ans... C'est bientôt mon âge. Que ressentirais-je si du jour au lendemain on me prive de toutes mes libertés en France ? Si ma monnaie ne vaut plus rien et qu'il me faut des milliers d'euros pour voyager à l'étranger ? Si obtenir un visa était aussi compliqué qu'entrer en médecine ? Je ne sais pas... mais j'ai un pincement au cœur.
Bon, allez, en vrai, il y a bien un truc qu'on a pas aimé en Iran. Les toilettes « turques » ! Le pire cauchemar pour nos genoux fatigués de dizaines de jours de vélo en montagne (ou par l'âge pour d'autres... Jean, si tu me lis ,-). Mais même là, j'ai envie de nuancer en vous disant qu'elles étaient assez souvent propres, la petite douchette remplaçant le papier hygiénique, et qu'il y avait toujours du savon pour se laver les mains ,-)
Bref, nous vous invitons fortement à venir découvrir les merveilles de ce pays, de venir rencontrer ses habitants et leur accueil (parfois trop ?) chaleureux, de faire un pied de nez aux sanctions imposées par l'administration américaine en venant consommer directement sur place. L'Iran est un pays surprenant et facilement accessible (transport, logement...) qui vaut la peine d'être visité.
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Et en bonus : Bob fait le grand saut !
Pendant que nous nous la coulions douce dans le sud du pays, nous avions entreposé nos affaires de vélo chez Saïed et Nazi, nos hôtes Warmshowers. Bob, triste (ou désespéré ?) de ne pas visiter le pays avec nous a décidé de nous le faire payer.
Sur les conseils de Saïed, j'avais déposé le tandem et la remorque sur le toit de l'immeuble au 6e étage. C'est là où il laisse aussi son vélo. Manque de bol, juste après notre départ le propriétaire a fait refaire l'isolation du toit... Saïed a donc redescendu les vélos dans le garage laissant Bob seul à la merci des intempéries. Les ouvriers l'ont très probablement installé en équilibre précaire sur la cage d'escalier pour pouvoir travailler. Pas de problème cependant, jusqu'à ce qu'un gros orage avec rafales à 80km/h ne bouscule notre ami mono-roue et ne le fasse basculer par dessus bord ! Et là, c'est le drame. Il tombe du 6e étage !!! Fort heureusement personne n'était dessous ! Roue fichue, fourche tordue... il est bien amoché le Bob. Saïed nous recommande un ami autodidacte qui fabrique, répare et assemble des vélo ; il arrivera à nous rattraper le coup, ouf ! Mais Bob ne sera sans doute plus jamais comme avant.
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