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Italia : giboulées et focaccia


Nous débarquons du bus à Gênes, place "Fanti d'Italia", le chauffeur du bus nous aide (finalement) à sortir le carton, "Vous allez où comme ça ?", "A Singapour", "Vous êtes bien dans votre tête ?".

L'inquiétude du moment, va-t-on pouvoir remonter le tandem sereinement ? On trouve un petit coin pour se caler et la place est plutôt déserte, parfait. Une dame arrive en vélo et nous salue, c'est Paola , notre Warmshowers du jour ! (Pour les néophytes, Warmshowers est un réseau social pour héberger ou se faire héberger plutôt orienté sur le voyage à vélo, c'est gratuit et c'est génial !). Nous remontons donc le tandem plutôt rapidement et nous voilà partis à suivre Paola dans la circulation génoise. Petit passage par le port et les docks, rendus accessibles au public en 1994 pour le plus grand bonheur des Génois et nous nous engageons dans le centre historique et ses ruelles étroites et pavées. Paola nous mentionne qu'il y a un truc spécial chez elle et que nous verrons, elle parle plutôt bien le français.

On découvre son appartement où elle habite avec ses 2 filles et la surprise est que l'appartement possède l'accès unique à une des dernières tour qui existaient dans la ville, on monte les échelles et on arrive sur le toit... Gênes vu d'en haut, quelle chance ! Nous savons que nous sommes vraiment très bien tombés ! (Paola est la seule à nous avoir répondu dans les Warmshowers de Gênes.. ça devait être ainsi !).

On découvre à pieds le dédale de ruelles du centre historique et goûtons à nos 1ères focaccia... miam ! Ce sont les meilleures que nous aurons durant notre séjour italien.

Nous dînons avec Paola et ses enfants et nous nous sentons presque comme faisant partie de la famille. Ce 1er contact avec l'Italie est prometteur !

Ligurie

Notre étape suivante sont les Cinque Terre, villages perchés et colorés sur la côte Ligérienne : Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore. C'est à 80 km et il y a pas mal de dénivelé pour y arriver. Nous penchons donc pour le train pour nous approcher. Clarisse se dirige vers le guichet, et demande 2 billets + 1 billet vélo, la personne n'est pas sûr que le train accepte les vélos et elle a vu passer le tandem "ce n'est pas un simple vélo c'est très grand! ". Ils sont 3 à vérifier si oui ou non les vélos peuvent prendre ce train, ce sera un oui et nous montons dans le train qui est quasiment vide, le bénéfice de ne pas être durant la période touristique !

Nous descendons à Levanto et après une focaccia de motivation nous démarrons notre 1ère route de montagne avec Georges et Bob... ça tire ! On nous a prévenu les Cinque Terre vont être difficiles à vélo ! Nous laissons le 1er village car le moins typique et nous avançons vers Corniglia. Les villages sont malheureusement tous beaucoup plus bas que la route donc à chaque village visité il faudra remonter 300 ou 400m de dénivelé.. on va peut-être pas tous les faire !

Pause déjeuner à San Bernardino avec vue sur Corniglia, le temps est très beau et nous sommes ravis. Nous nous engageons pour descendre à Corniglia car vu d'au dessus la route n'a pas l'air si raide. Après une courte visite du village hibernant dans l'attente de la masse touristique de la belle saison, la remontée nous donnera tord, les coups de cul sont terribles et nous remontons péniblement ! La fin de journée s'approche (il fait nuit nettement plus tôt que dans le Sud Ouest, 18h30 le soleil est couché) et nous trouvons dans la montée une belle épaule hors de la route et des regards qui nous permet de nous installer confortablement pour la nuit... nos jambes nous remercient (et il est probable que c'était le seul point pour dormir avant pas mal de kilomètres !).

Nous sommes de nouveau frais et dispo pour attaquer la suite : continuer les Cinque Terre, passer La Spezia et dormir un peu plus loin.. programme assez chargé ! La route est superbe et il n'y a pas un chat.


Elle chemine à flan de montagne et on peut apercevoir les nombreuses terrasses où est cultivée la vigne. Hommes et femmes devaient porter récoltes et outils avant que ne soient installée les montes-charges sur rails qui serpentent et desservent les terrasses.

On descend à Manarola car finalement assez proche de la route, petit cafessito puis nous remontons et quittons les Cinque Terre ! C'était finalement tout à fait faisable en vélo et chargé mais cela ne doit pas être la même chose en plein cagnard estival avec toutes les voitures. Les Cinque Terre se visitent principalement en train et à pied car des chemins de randonnées mènent d'un village à l'autre et la voie de chemin de fer reliant Gênes à La Spezia (que nous avons empruntée) passe dans chaque village grâce à de nombreux tunnels.

Nous entamons une longue descente bien méritée sur La Spezia, port militaire, et nous bifurquons à droite pour nous rendre au bout de la pointe qui abrite les Cinque Terre, à Portovenere. C'est un cul de sac mais le village est superbe et constitue parfaite étape ensoleillée pour la pause de midi, un air de Cassis hors saison. On hésite sur se faire un poisson au restaurant, finalement le budget nous fera nous rabattre sur la boîte de sardines de survie (cf Equipement), du pain et bien entendu une focaccia. C'est frugal mais on adore ! 14H00 c'est reparti nous devons aller là-bas de l'autre côté de la baie soit à 30km par la côte. Nous repassons dans La Spezia que nous traversons rapidement par le front de mer, traversons la commune balnéaire de Lerici qui est probablement devenue la banlieue chic de la ville et nous remontons vers un col qui va nous permettre de rejoindre la longue côte menant à Pise.


Nous avons visé Montemarcello pour l'étape du jour car situé sur le sommet du col.. c'est effectivement le cas et les derniers kilomètres sont très durs, quelques cyclistes qui font leur tour quotidien nous encouragent, et nous arrivons enfin. Où dormir ? Un belvédère avec point de vue est indiqué, nous allons voir avec la petite idée d'y rester si le lieu le permet. Il n'y a que quelques badauds venus assister au coucher de soleil, la vue est superbe, le coin calme et plat... une fois tout le monde parti nous nous installons ! Dîner avec vue sur la ville et la baie, quelle journée ! En mars, personne ne doit venir trainer par ici le soir... sauf les personnes qui promènent leur chien à minuit.. mais bon ils resteront discrets une fois la tente aperçue.

Aux aurores le temps est déjà maussade, nous savions qu'une perturbation arrivait et qu'elle allait donner de la pluie dans les prochaines heures. On décampe après un rapide déjeuner. Le top de se coucher en haut d'un col c'est qu'on attaque par de la descente au réveil, avec le frais du matin c'est le cas de le dire... ça réveille ! La suite de l'itinéraire nous fera parcourir 90 km de côte en ligne droite, tantôt en bord de mer, tantôt dans une allée de magasins chics puis dans une réserve naturelle, sorte de forêt des Landes miniature. Il y a de très nombreux cyclistes (en mode "collant-pipette", casque profilé et roue pleine) car une course a eu lieu les jours précédents, en tout cas ils nous saluent tous. A midi nous sommes à Pise et il commence à pleuvoir, passage obligé par la fameuse tour et nous nous arrêtons pour une pizza, salvatrice mais trop chère, cela nous permet néanmoins de nous mettre à l'abri.


Toscane


Du fait de la pluie arrivant, nous avions contacter la veille Nunzia, 55 ans, sur Warmshowers qui habite à Pontedera, 25km après Pise dans la direction de Sienne, soit notre direction. Elle nous a répondu positivement et nous nous rendons donc chez elle ! On la croise sur la route car elle devait partir mais l'aide à domicile de sa mère, qui habite au dessus, va nous ouvrir. Nous nous retrouvons donc tout naturellement chez elle, seuls avec ses 4 chats et son chien surexcité Zak. Nous ne verrons notre hôte que le lendemain. Elle n'est pas cycliste mais à entendu parler de Warmshowers par un ami et héberge des gens pour le plaisir, "comme cela se faisait au moment des pèlerinages" nous dira-t-elle. Elle nous propose de rester toute la journée vu la météo, nous ne pouvons refuser : nous nous sentons bien chez elle et effectivement il pleut de cordes. Nous en profitons pour écrire les 1ers articles du blog, nous reposer et nous participons au repas dominical de Nunzia, sa soeur et leur mère, c'est vraiment comme si nous faisions partie de la famille.

Lundi, il faut repartir et avancer, la pluie s'est calmée et il fait même beau... le temps du petit déjeuner ! Au moment de partir une averse éclate, ça se calme on décolle mais le ciel au sud est bien noir et marbré d'éclairs : on est en pleine giboulées (normal en mars vous me direz) ! Les champs en partie couverts de grêle nous le prouvent. Mais finalement l'orage passera au loin et nous ne prendrons que quelques gouttes mais nous avons quand même mis et enlevé nos vêtements de pluie un certain nombre de fois. La matinée est plutôt longue surtout du fait des 15km de montée n'en finissant plus, à chaque fois on se croit en haut de la plus haute colline mais non on monte encore !

Le village de San Gimignano apparaît au moment où nous fatiguons et nous nous arrêtons donc dans ce village tout de pierre qui doit être extrêmement touristique en haute saison, pour le moment il y a assez peu de monde et c'est assez plutôt agréable. Nous nous abritons pile avant l'averse, bon timing ! Dommage qu'il y ait des vendeurs de sucrerie, de sandwiches et de... perruches (??!!) pour gâcher le tableau. Une touriste chinoise interloquée par le tandem me demande d'où nous venons et où nous allons... nous nous retrouvons les bienvenus à Guilin en Chine ! Malheureusement on n'est pas censé y passer. Avant de partir Clarisse commande deux cafés dans un restaurant... on s'en tirera pour 5 euros ! Le café est toujours (à vérifier) à 1€ au comptoir mais pour le service à table c'est une autre affaire grrr!

Fin de la pause et de l'averse, on repart direction Sienne que nous atteindrons juste avant la nuit pour notre 3e et dernier Warmshowers italien.. enfin Philippe est français et Cathy est anglaise mais on est accueilli encore une fois comme des rois dans l'immense appartement aux portes de la ville et après la douche et l'apéro, ce soir ce sera couscous... la harissa (cf Equipement bis) est tout à fait appropriée, je leur abandonne en cadeau.


Rapide visite de Sienne avec l'éclaircie du matin, magnifique cathédrale de marbre blanc dominant la ville. Philippe nous accompagne en vélo dans le dédale de rues pour quitter la ville : "à partir de là vous descendez et vous serez sur la bonne route". On quitte donc la ville perchée sur sa colline à toute allure, direction le lac de Trasimeno à 90km de là.


C'est reparti pour les montagnes russes dans les vertes collines de Toscane ! Cela nous vaudra quelques belles pointes de vitesse (65km/h) car les routes sont larges et peu fréquentées en cette saison. En haut de chaque colline il y a une grande demeure qui fait gîte, restaurant, dégustation de vin et d'huile d'olive, à croire que tous les italiens de Toscane ont ouvert leur maison aux touristes. Les paysages sont sympas mais en cette fin d'hiver la végétation n'a pas encore repris ses quartiers, en tout cas il y a effectivement des vignes et des oliviers. Fini la Toscane, nous voici en Ombrie et nous atteignons finalement la rive ouest du lac où nous trouvons facilement un coin de bivouac à côté d'un camping fermé pour l'hiver.

Ombrie

Nous nous levons avec le beau temps et suivons la rive nord du lac. On retrouve une région plus habitée, les routes toscanes nous manquent déjà ! Nous entrons dans Pérouse par une quinzaine de kilomètres de grande route au milieu de la zone d'activité, inintéressant. Puis nous nous égarons en nous approchant de la ville que nous voyons perchée tout en haut d'une colline. Il ne faudra pas moins de 7km de lacets en pleine agglomération pour rejoindre la vieille ville et sa magnifique cathédrale et nous reprenons des forces avec une excellente pizza bien méritée !

De nouveau nous repartons de notre étape par une belle descente dans les rues pavées de la ville, après avoir fait le plein pour les 2 prochains jours. 150km et quelques cols nous sépare d'Ancône où nous avons notre bateau pour Split, et il nous reste 2 jours (nous sommes mercredi après-midi et le bateau est vendredi soir). Nous décidons donc de ne pas nous rendre à Assise pour réduire le dénivelé et nous avançons encore de 20km ce qui nous permet de limiter l'effort du lendemain.

Nous nous trouvons un champ devant une maison abandonnée, à 740m d'altitude, au moment où nous sentons qu'il faut s'arrêter... décidément pour le moment les bivouacs se déroulent au mieux! Forts de nos 1ères grosses journées en France, nous savons désormais quand il faut s'arrêter pour éviter les querelles inutiles.

La route vers Ancône sera ponctuée d'une heureuse rencontre qui remettra du baume au coeur à Clarisse après un réveil maussade. Passant dans le village de Fossato di Vico, nous demandons à Alfredo dans un mélange de français et d'italien si la route est bien ouverte car un panneau que nous ne comprenons pas (nous ne parlons pas bien plus italien qu'avant d'y mettre nos roues) semble indiquer le contraire. En fait il faut prendre l'ancienne route car la route moderne est en travaux mais attention c'est raide, ça tombe bien c'est la route que nous comptions emprunter. Vu que l'autoroute passe tout près nous sommes seuls sur la petite route et nous montons tranquillement jusqu'au col de Valico di Fossato (734m svp). Ce n'est pas si raide et nous réalisons que ce type de montée est même appréciable ! (on devient vite maso). Arrivés au sommet nous nous engageons sur un chemin de terre pour prendre quelques photos, une voiture arrive au col puis nous rejoins sur le chemin, on ne peut pas être tranquilles 5min ! Une figure ravie (et impressionnée par notre rapide ascencion) sort de la voiture les bras chargés: c'est Alfredo qui nous amène des vivres ! Bouteilles d'eau, jus de fruits et chocolat... que demande le peuple ! Nous lui avons rappelé ses jeunes années quand il habitait à Avignon et il a eu fait du vélo (5000km dont le tour de Sicile) mais à eu un gros accident de voiture qui l'a presque laissé pour mort... Pris de nostalgie il s'est senti bête de nous avoir rien donné alors il est allé faire 3 courses et est monté nous les apporter ! Rien de tel pour nous redonner le moral (surtout à Clarisse!).

Marches

On passe le col : changement de région, nous voici dans les Marches.

Le reste de la journée sera très agréable avec pas mal de descentes. Nous passons Fabriano où si situe le siège et l'usine Ariston (les frigos!) puis nous traversons des gorges calcaires où coule une rivière d'un bleu intense du fait du bicarbonate et du souffre qu'elle contient. Nous passons les 100km ce jour-là malgré le dénivelé du début de journée. Il ne nous reste que 30km pour rejoindre Ancône et le ferry est le lendemain. A Jesi, nous avons noté la présence d'une réserve naturelle et nous avons bien idée d'y planter la tente. Les portails sont ouverts et nous allons voir. Malgré leur absence nous sentons que de camper ici risque de ne pas être apprécié des gardiens. Nous choisissons donc de nous mettre entre les 2 portails à côté d'une table de picnic couverte. Le gardien arrivera un peu plus tard pour fermer le site, notre présence ne le gêne pas et il nous donne sa bénédiction en nous disant qu'il ferme le portail mais pas à clé et que des ouvriers vont venir le lendemain vers 8h, nous serons debout donc pas de problème (en ce moment le rythme est plutôt coucher à 20h, lever à 6h).


Dernière journée italienne, nous rejoignons la côte Adriatique et retrouvons le soleil ! Georges est tout excité et nous emmène de l'autre côté du chemin de fer sur une allée pavée entre les cabanons bordant la plage. Tout est désert mais nous sentons que l'été le coin doit être bondé. Nous suivons l'allée sur quelques kilomètres avant de nous retrouver coincés. Pas d'autre choix il faut passer la voie ferrée par des escaliers, comme nous avons pris l'habitude de le faire dans nos chères gares françaises.

On perd une heure mais sommes larges pour notre bateau car il part à 19h45. Nous avons donc le temps de visiter la ville.


D'abord la citadelle et sa superbe vue sur le port (on n'avait pas fait de dénivelé pour une fois, ça ne pouvait pas durer !), une italienne nous aborde car elle a vécu quelques années en hollande et le tandem lui en rappelle le bon souvenir. Elle nous explique qu'un promoteur veut construire un hôtel dans la citadelle là où se situait par le passé un monastère capucin. Les habitants sont contre car ils veulent que le lieu reste public, on les comprend.

Elle nous dit qu'il faut aller voir le "Passeto", place avec monument au morts face à la mer. Passage par le marché couvert pour le picnic, le repas dans le bateau et un dernier morceau de parmeggiano bien sûr !

Un peu inquiets de prendre le ferry avec le vélo nous nous rendons au "terminal" à 14h alors que le bateau est à 19H45... Il faudra attendre 16h pour que le guichet ouvre. J'en profite pour écrire ces lignes et recharger téléphones et ordinateurs.

Alors que je rejoins Clarisse une personne nous interpelle : c'est Matyas, un argentin voyageant depuis 5 ans en vélo et avec qui nous allons passer la fin d'après midi et une agréable traversée de l'Adriatique. 18H les portes s'ouvrent, nous garons Georges, Bob et Liberté (le vélo de Matyas) dans le ferry entre les voitures. C'est un nouveau départ pour nous car nous ne sommes jamais allés dans les Balkans.


Bonne nuit !

Plus de photos ici.

Les routes Italiennes

Notre bilan de la route en Italie (du Nord) est plutôt positif, les conducteurs ont été globalement respectueux de nous, bien plus que dans le sud de la France, à notre grande surprise vu ce qu'on nous avait dit. Peut-être est-ce le tandem qui intrigue plus. De ce que Matyas nous dira le sud de l'Italie est une toute autre histoire. Nous avons en tout cas pu constaté que les petites routes sont souvent limitées à 50 ou 70 km/h et il y a beaucoup plus de radars que chez nous (c'est dire leur nombre !), c'est finalement pas mal pour les cyclistes !

Maty

Improbable rencontre que celle de Maty pour le ferry Ancône-Split. Instant de synchronisation de nos vies et voyages respectifs. Maty à 33 ans, voyage depuis bientôt 6 ans et à déjà parcouru 80000 km ! Menant une vie classique et bien rémunérée, il a tout perdu suite à la crise en Argentine en 2012 et est parti 15 jours en vélo.... puis ne s'est jamais arrêté. Après 4 ans sur le continent Sud Américain le voilà en Europe depuis 1 an 1/2, il a fait le tour de l'Espagne, la côte Atlantique française puis s'en rendu en Sardaigne et en Italie... et il se dirige vers le Cap Nord.

Il nous raconte ses déboires, ses expériences et en particulier nous raconte avoir passé plusieurs semaines dans la jungle amazonienne avec des tribus. Ses expériences sont assez rocambolesques et nous restons sceptiques sur certaines mais il a du mérite et a vraiment vu du pays.


Son vélo ressemble plus à un véhicule de vendeur ambulant multi-colore qu'à un moyen de transport et il transporte un incroyable quantité de choses : son vélo pèse 90 kg en tout ! S'il tombe il ne peut pas le relever seul. Nous nous sentons vraiment légers (et aérodynamiques) par rapport à lui ! Parmi ses bagages : une centaine d'exemplaires du récit de sont séjour en Amazonie, des albums photos de ses 4 ans de voyage, 3 réchauds : un à visse, un à percussion et un camping-gaz ! Clairement le poids ne lui fait pas peur (hein AR !).

Il a largement optimisé (façon de parler) son matériel et sa monture au fil des années, notamment il s'est fait fabriquer une poignée de frein à double câble pour avoir un frein à disque et un V-Brake en même temps.

La traversée en ferry est un temps mort idéal pour cette rencontre et nous pouvons discuter longuement. Nous avons croisé sa longue route brièvement mais cette rencontre fortuite restera dans notre mémoire pour la suite du voyage. Bonne route Matyas !


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